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Le développement de l'âme

Alfred Percy Sinnett
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CHAPITRE XIV :
L'INITIATION AU TEMPS ACTUEL (3/3)

Pour mieux comprendre cette opération nous pourrions étudier, d'après la donnée ésotérique, les règles par lesquelles l'âme réincarnée est mise, à nouveau, en relations avec son ancien Karma. Toutes les causes qu'elle a mises en activité dans sa vie précédente, tout le Karma qu'elle a généré ont formé l'image qui lui servira d'expression pendant sa vie suivante. Cette image est construite, autant que nous pouvons le concevoir, sous la direction d'agents spirituels très élevés, qui régissent, dans leurs grandes lignes, les destinées de ce monde. Ce travail s'effectue à l'issue de la vie terrestre, lorsque toutes les causes karmiques sont générées et que l'image astrale attend la personnalité réincarnante, ainsi que la mise en activité des pouvoirs de la Nature qui président à sa renaissance. Par ce procédé, le double éthérique est créé avant le corps physique, et devient ensuite l'agent qui guide le dépôt des molécules physiques au fur et à mesure de la croissance du corps ; il obtient par ce moyen une forme qui répondra exactement aux besoins de sa personnalité, et c'est ainsi que cette dernière portera la récompense ou le châtiment de ses actions passées.

      Les explications deviennent maintenant difficiles, parce que ce sujet se rattache à beaucoup de choses que nous n'avons pas cru nécessaire de détailler dans ce livre.

      Pour saisir l'aspect clair, symétrique, scientifique même de ce processus, il faudrait mieux comprendre le rang occupé dans la Nature par ces Etres prodigieux que la littérature occulte appelle Lipikas, et avoir, en outre, une idée exacte des ressources et des instruments que le règne élémental peut leur fournir. On désigne quelquefois ces Lipikas comme les Seigneurs du Karma et, par le tact admirable dont ils font preuve en gouvernant les destinées des hommes, et en discernant leurs mérites et leurs démérites lorsqu'ils reviennent sur terre, ils réalisent bien la conception que nous nous formons généralement de la Providence. L'étudiant occultiste observera, au cours de ses progrès, que bien des conceptions de ce genre seront plutôt confirmées qu'infirmées par les notions plus exactes qu'il acquerra dans là suite ; – confirmées, non dans leur expression matérielle, mais dans la signification intime de l'idée. C'est ainsi qu'au moment de la réincarnation l'entité est lancée, sur le plan d'existence physique, dans des conditions déterminées par les attributs, le caractère, les désirs et les tendances qu'elle possédait avant de quitter la terre.

      On a dit avec raison que les diverses personnalités de l'existence terrestre sont des manifestations transitoires de l'Ego et qu'elles se dissipent avec le corps physique et la matière astrale qui les composent ; cependant, comme nous venons de le démontrer, chaque personnalité nouvelle est reconstruite si exactement sur le modèle de la précédente, qu'à l'exception des circonstances extérieures de la vie, qui varient selon le Karma, elle est à tous égards comme la répétition de cette personnalité. Ce n'est pourtant pas la même, mais elle est animée par le même centre de conscience, tandis que ses attributs et ses caractères nouveaux sont tirés des réserves de la Nature ; cette personnalité reparaît donc sur le plan physique à peu près semblable à ce qu'elle était dans sa dernière incarnation.

      Ces opérations périodiques suivent leur cours, la personnalité erre d'abord et s'égare, très peu impressionnée par la voix de la conscience, qui est l'expression de son Soi supérieur sur le plan physique. A peine même l'entend-elle aux premiers stades de son évolution, à moins que ses conseils n'aient rapport aux genres d'activités spéciales qui, durant la vie précédente, ont fourni au Soi Supérieur des attributs permanents. Il est vrai que nous considérons ici l'humanité à un stade d'avancement très inférieur. Longtemps avant d'avoir atteint son développement actuel elle avait déjà passé par quelques centaines de vies successives, qui toutes avaient apporté un faible contingent à la conscience permanente du Soi supérieur ; et l'influence de celui-ci sur les existences suivantes s'était accrue en proportion.

      La voix de la conscience, cette intuition intérieure, détermine parfois l'action dans les cas mêmes où il ne s'agit pas de discerner le bien du mal, et elle peut devenir active dans la personnalité, qui représente l'Ego sur le plan physique. Cette personnalité se trouve ainsi guidée ici-bas, on bien des circonstances, et incitée à contribuer toujours davantage au développement de l'Ego – à l'évolution de l'âme. Un canal plus large, si je puis employer cette métaphore, relie alors la vie physique et le plan spirituel, dans lequel se trouve centrée la conscience de l'Ego permanent, et lui permet d'acquérir, après chaque incarnation, une expérience plus étendue. L'entité pourra renaître, comme avant, entourée de beaucoup d'éléments qu'elle avait rejetés en s'élevant sur les plans supérieurs de la Nature ; mais elle en attirera graduellement d'autres plus aptes à s'exprimer sur ces plans élevés et à représenter les caractéristiques de l'Ego individuel sur le plan inférieur.

      A l'origine, comme je l'ai expliqué, l'Ego ne se préoccupe que peu ou point de la personnalité qui le représente et qui habite le plan physique. Mais il arrive un moment où ces deux influences, celle du monde objectif environnant et celle de la conscience intime, se font équilibre. Plus tard encore la conscience intime arrive à prédominer positivement. La personnalité commence alors à comprendre les fins élevées pour lesquelles elle fut créée ; ses relations avec le monde extérieur en subissent l'influence, et, lorsqu'elle se concentre encore en elle-même, après la mort, sa tâche devient plus importante. Les éléments dont sa personnalité s'était entourée sur le plan physique se dissipent aisément sur les sous-plans astrals, car l'entité réelle se sent capable d'activité sur les régions spirituelles de la Nature ; et elle y retourne avec joie, sentant que là-haut se trouve le centre véritable de son existence. Lorsqu'elle aura réalisé ces conditions, l'âme, en voie de développement, sera parvenue à un stade d'évolution où des possibilités anormales pourront intervenir pour hâter encore ses progrès.

      Sous quelle forme ces possibilités vont-elles se présenter ?

      Je vais essayer de l'expliquer. Lorsque l'Ego, par des progrès assez rapides dans le sentier de l'initiation, a réussi à entrer en relations personnelles avec l'un de ces grands Adeptes, celui-ci pourra imprimer une direction nouvelle à son développement. Cet Ego alors deviendra capable de postuler ce que les occultistes nomment la réincarnation immédiate. S'il a été assez digne et irréprochable dans sa vie précédente, pour n'encourir aucune responsabilité grave envers les Seigneurs de Karma, son Maître, pendant la durée de son prochain stade, pourra remplir vis-à-vis de lui le rôle de la Providence. Dans cette hypothèse, la volonté du Maître est si étroitement unie à l'Idée divine qui régit le monde, qu'il possède de ce chef des pouvoirs d'une nature divine. Ce Maître peut alors guider l'âme du néophyte dans son incarnation suivante ; il peut même le faire avant que celui-ci n'ait traversé le période dévakhanique intermédiaire. L'âme peut être arrêtée sur le plan astral où elle n'a que peu d'éléments à épuiser, puis de là revenir se manifester immédiatement sur le plan physique, afin de ne pas interrompre la suite des efforts entrepris dans un but de purification, efforts qui ont formé la note caractéristique de sa vie précédente.

      Cette seconde vie, qu'elle peut commencer après un intervalle de quelques années – voire de quelques semaines, si les circonstances s'y prêtent – n'est, en ce qui concerne ses états de conscience, qu'une suite ininterrompue de sa vie précédente. L'être ainsi réincarné artificiellement pourra se rappeler tous les détails de sa dernière existence, sitôt que le nouveau corps auquel il est associé aura atteint son parfait développement. Dans la période intermédiaire, et jusqu'à ce que le nouveau corps ait acquis sa pleine maturité, il continuera à fonctionner en pleine conscience sur le plan astral, dans le véhicule approprié qu'il a conservé de sa vie précédente.

      Ces deux existences se confondent d'une façon merveilleuse, sans qu'il en résulte aucune solution de continuité. L'ancien véhicule astral n'est pas abandonné avant que le nouveau corps ait atteint un développement suffisant pour former autour de lui un nouveau véhicule astral répondant aux exigences de l'entité à laquelle il est destiné. Les liens occultes que cet homme aura formés ne se briseront plus ; ses relations avec les Maîtres et leur entourage n'auront jamais été interrompues et, au cours de la vie nouvelle qui l'attend, il se retrouvera en contact avec d'autres hommes qui, comme lui, ont entrepris cette évolution anormale. Il en résulte que, si cette réincarnation immédiate se produit plusieurs fois au cours de son évolution, le néophyte pourra accomplir en quelques siècles des progrès qui, sans ce moyen, exigeraient au moins deux fois autant de milliers d'années.

      Il est vrai que ce temps épargné n'a pas une grande importance, à un certain point de vue. En négligeant certaines considérations, on pourrait même objecter que l'évolution normale conviendrait aussi bien au néophyte, et lui serait même plus, agréable sous bien des rapports. Il jouirait d'abord, en pleine conscience, de la félicité intense des plans spirituels supérieurs. Chaque vie nouvelle réveillerait en lui, en vertu des lois normales de l'évolution, le vif désir d'avancement qui l'animait déjà à la fin de sa vie précédente.

      Que gagnerait alors le néophyte à une réincarnation immédiate ? pourrait nous demandor l'observateur superficiel.

      Cette question comporte deux réponses : l'une assez intelligible, lorsqu'on l'envisage à un certain point de vue ; l'autre, au contraire, très abstraite. La plus compréhensible a trait aux relations du néophyte avec le Maître auquel il s'est attaché.

      Les expressions servant à peindre les affections, les liaisons ordinaires de la vie, seraient impuissantes à rendre le sentiment d'ardente affection qu'éprouve le disciple lorsqu'il a atteint la condition qui lui permet d'entrer en relations personnelles avec un Etre d'une nature si élevée, avec l'un de ces grands Adeptes qui sera, désormais, l'influence prédominante de sa vie.

      Un de ses désirs les plus intenses sera d'entrer dans une intimité plus franche, plus étroite, si l'on peut dire, avec le Maître. Il aspirera de toutes ses forces au jour où son propre avancement relèvera non loin de la région où brille la lumière qui guide son destin. Par conséquent, s'il s'attardait à suivre le cours de l'évolution normale, s'il jouissait pendant quelque mille ans de la félicité dévakhanique, le Maître vers lequel tendent tous ses désirs pourrait, pendant cette longue période, être appelé à des fonctions supérieures encore dans l'ordre de la Nature. Il deviendrait alors inaccessible à son élève, si celui-ci progressait trop lentement.

      Bien que l'élève, éclairé sur la situation et désirant la réincarnation immédiate, soit surtout inspiré par l'amour très concevable qu'il porte à son Maître, il faut encore tenir compte d'une considération plus complexe. La renonciation à l'existence dévakhanique ne semblera peut-être pas d'une grande importance, si on l'envisage avec l'intelligence relativement peu éclairée de notre plan. Tant que les exigences de l'avancement dépendent largement des conceptions de la vie présente, l'individu qui cherche, pour gagner du temps, à éviter la période dévakhanique et qui entrevoit les avantages que lui offre la réincarnation immédiate, la considérera, à tous les points de vue, comme une éventualité très désirable. Peut-être parlera-t-il même avec dédain, et cela par ignorance, de l'inutile perte de temps qu'entraînerait le séjour habituel en Dévakhan. Il est facile d'afficher une superbe indifférence pour des privilèges que nous ne pouvons apprécier. Mais les conditions de la vie dévakhanique sont si merveilleuses, si sublimes, si pleines de félicité, que nul ne peut les sacrifier volontairement sans un profond sentiment des réalités qu'implique cette renonciation. Aussi n'est-il permis à aucun disciple de choisir – bien que son choix soit une des conditions exigées pour obtenir cette faveur – sans être préalablement mis en mesure d'apprécier exactement la nature de son sacrifice. Il doit donc être mis à même, en se dégageant de son corps, de passer sur le plan d'existence dévakhanique avant l'expiration de sa vie physique. Il pourra donc en apprécier la réelle valeur, et, s'il opte ensuite pour la réincarnation immédiate, il le fera en connaissance de cause. Cette considération contribuera à équilibrer son choix. Je passe maintenant à la seconde raison qui pourrait encore l'engager à choisir la réincarnation ; elle ne peut être définie complètement, mais il est facile de s'en faire une idée approximative.

      La renonciation au dévakhan – que le néophyte ne peut accomplir, je l'ai déjà dit, qu'en ayant pleine conscience du véritable caractère de ce sacrifice – constitue une sorte d'offrande de son bonheur personnel sur l'Autel du Devoir. Le disciple renonce à la félicité qui lui est due pour s'unir plus tôt à ceux dont toutes les énergies sont dévouées à activer l'évolution de la race entière. En faisant ainsi, il se montre doublement loyal envers la Grande Cause, car le sacrifice qu'il fait produit une sorte de réaction compliquée qui ne peut être parfaitement comprise qu'au stade d'avancement permettant ce sacrifice. Mais à ce stade, le sentiment altruiste qui pousse le disciple au sacrifice est plus impérieux que les plus nobles et les plus élevées des considérations personnelles. Dans un temps éloigné, lorsqu'aura grandi le nombre des êtres assez avancés pour suivre la voie du développement occulte et comprendre ses mystères sublimes, on appréciera mieux la force de ces considérations. Déjà nous sentons tous, d'une façon générale, combien l'égoïsme est odieux et l'altruisme admirable ; cette perception n'est que la vague préscience d'une puissante loi morale. Cette loi donne au disciple, en vertu de chaque sacrifice qu'il lui est donné de faire tout en progressant, l'énergie sans cesse croissante d'accomplir les devoirs, toujours plus nombreux, que lui imposent son dévouement et son désir d'être utile.

      Lorsqu'une influence bienfaisante rayonne d'un centre de conscience individualisé, cette même influence se déverse avec abondance à l'intérieur de cette individualité. Il est difficile de rendre ces idées en termes plus précis ou mieux appropriés, car nous essayons ici d'adapter notre pensée à des conceptions analogues à cette énigme mathématique qu'on nomme la quatrième dimension. Comment une source intarissable et qui se renouvelle sans cesse pourrait-elle émaner du centre intérieur d'une individualité quelconque ? Et néanmoins les personnes que la vision astrale met à même de pénétrer plus profondément dans la nature subtile que ne nous le permettrait le plus puissant des microscopes, ces personnes comprennent nettement que chaque atome – qui par lui même est un organisme compliqué, composé de la matière du plan immédiatement supérieur – est un tourbillon de forces émergeant d'un centre intérieur, indépendant de toute cause extérieure à lui-même. Tout atome constitue, sous la couche qui l'enveloppe, une intarissable source d'énergie. Cet exemple de l'atome ne peut nous expliquer par quel mystère cette source spirituelle d'une force inépuisable, existant dans l'individualité, doit sans cesse se prodiguer pour pouvoir couler sans obstacle ; mais l'analogie nous aidera un peu à comprendre cette idée.

      Il faut aussi reconnaître que bien des compensations adoucissent l'amertume du grand sacrifice que fait le disciple en renonçant au dévakhan. La réincarnation immédiate met sa conscience en relatif, non seulement avec sa vie précédente, mais encore avec les conditions d'existence intermédiaires, vécues en partie dans l'intimité de son Maître et d'autres condisciples très évolués ; de plus, lorsqu'il se réincarne, il devient capable de se servir consciemment des sens correspondant aux régions supérieures. Sa nature se trouve, de la sorte, adaptée à toutes les régions, jusques et y compris le plan dévakhanique, où il n'a pas le privilège d'habiter constamment, mais qui lui est ouvert lorsque les circonstances de la vie physique lui permettent de quitter son corps pour quelque temps. Tous les liens existant entre les différents plans ont été complètement développés. Il est positivement aussi facile à l'être ainsi réincarné, comme à ceux qui, par une autre voie, ont atteint le même stade de développement, de quitter leur corps que d'ôter leur chapeau. La conscience n'est jamais interrompue par cette opération, que l'entité vraie abandonne son corps, ou qu'elle en reprenne possession.

      Il est certain que la plupart des êtres humains quittent leur corps pendant le sommeil, sans en avoir connaissance ; cette extériorisation peut être observée par ceux dont la clairvoyance est suffisante ; mais elle s'exécute alors d'une façon si confuse que ce changement de condition s'accompagne presque toujours d'un intervalle d'inconscience qui coupe le fil conducteur. Le retour de l'âme vers son corps s'accompagne du même intervalle d'inconscience, en sorte que les facultés du cerveau reflètent très imparfaitement les expériences que pourraient faire ces âmes pendant qu'elles sont séparées de leur corps ; et, dans de telles conditions, ces expériences n'ont que peu d'importance. Puis, les personnes dont il s'agit ici sont peut-être trop peu développées pour jouir d'une véritable activité de conscience sur le plan astral même, sans parler des plans supérieurs. Mais, pour l'élève en occultisme, l'intervalle non conducteur a été supprimé. Le stade qu'il a atteint lui donne droit à l'aide d'un Maître, et voici comment elle lui est donnée.

      Durant toute la vie qui sert d'introduction à sa réincarnation immédiate, il possède la conscience parfaite des autres plans de la Nature, ainsi que la possibilité de communiquer avec le Maître en quelque lieu que celui-ci se trouve. Car il faut se souvenir que l'Adepte, tout en accomplissant la majeure partie de son œuvre sur des plans spirituels très élevés, est cependant obligé, dans l'intérêt même de cette œuvre, de rester en relation avec l'humanité et de lui consacrer, dans un corps physique, une partie de son temps. En conséquence, le Maître vit d'une vie physique, toute retirée qu'elle soit et quel que soit l'éloignement du pays où l'on peut le rencontrer. Cela permet au disciple, dans son corps astral, de communiquer avec lui n'importe à quel moment, s'il peut le recevoir ; il lui suffira d'endormir volontairement son corps physique, de le quitter, et une seconde après il se trouvera près de son Maître. Il communique avec lui sur tous sujets d'état de conscience, de pensée, d'étude, d'activité, d'objectivité yis-à-vis d'autres disciples possédant les mêmes aptitudes ; et il le fait aussi facilement que s'il se trouvait encore dans son corps physique. Il en résulte que la vie qu'il entreprendra, dès la maturité de l'instrument physique préparé pour sa réincarnation immédiate, sera une existence cent fois bénie, et que ceux-là seuls qui sont versés dans l'enseignement occulte peuvent réellement apprécier.

      Le disciple atteint alors ce stade étrange où ses activités physiques, quoique très importantes encore, plus même qu'elles ne l'étaient dans ses existences antérieures, se subordonnent aux activités spirituelles. Il pourra les exercer sur les plans supérieurs de la Nature, indépendamment de son corps et même de sa vie physique. Dans le cas que nous considérons, sa conscience physique gardera, en outre, le reflet de ses expériences ; il se souviendra à l'état de veille de tout ce qu'il aura fait sur les régions supérieures et, dans la limite du possible, réalisera en sa conscience physique beaucoup d'états de conscience nouveaux, inhérents aux plans dévakhaniques et aux autres. Ces plans sont accessibles au disciple, malgré la renonciation dont j'ai parlé, parce que, une fois réincarné sur le plan physique, il lui est possible de passer à volonté dans l'état de conscience dévakhauique ou d'en sortir quand la voix du devoir l'appelle ailleurs.

      Considérons maintenant les premières mesures que l'aspirant devra prendre pratiquement lorsqu'il se décidera, pour la première fois, à s'élever au-dessus de l'évolution normale de l'humanité et à entrer en contact avec ces possibilités glorieuses.




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